Les stages non rémunérés suscitent une vive opposition, en raison des heures et des coûts investis, ainsi que pour d’autres motifs. La plus récente controverse a été provoquée par un message affiché sur Facebook par la directrice des opérations de Lean In, Sheryl Sandberg, indiquant que l’organisation était à la recherche d’un stagiaire non rémunéré en rédaction pour son bureau de New York. Ainsi, un organisme dont le mandat explicite est de favoriser l’avancement économique des femmes demande à un stagiaire de travailler gratuitement, dans une ville où le coût de la vie est l’un des plus élevés au monde.

J’ai effectué quatre stages pendant ma carrière et je pense en avoir appris assez pour élaborer un code d’éthique simple : si l’entreprise offre un stage non rémunéré, c’est acceptable, mais, en tant que stagiaire, je ne veux pas perdre d’argent en plus. Lean In échoue à ce test. Mais à part cela, si j’acquiers des compétences utiles et que je me trouve dans un environnement de travail stimulant, faire un stage sans être rémunéré peut être satisfaisant et agréable.

Ce qui m’amène à parler de l’organisation pour laquelle j’écris cet article : Raeallan, qui est dirigée par Bobby Umar (aussi mentor à la FCJE). Si je rédige ce texte à sa demande, je ne lui en ai pas dévoilé le contenu. Bobby, qu’on n’appelle jamais « M. Umar », donne des conférences sur une foule de sujets touchant les affaires, qu’il s’agisse de la motivation, de l’esprit d’équipe ou des médias sociaux. Il m’a confié la tâche de l’aider à produire l’une de ces émissions de télévision. En retour, il m’offre tout le mentorat dont j’ai besoin. De la manière de nouer des liens significatifs à la mise à jour de mon curriculum vitae, je gagne autant que tout ce que j’investis dans ce stage.

À bien des égards, mon expérience de travail acquise chez Raeallan me permet d’affirmer que les stages, et d’ailleurs toutes les relations de travail, devraient être menés dans le respect. Pour les entreprises dont la survie dépend de leurs stagiaires, le respect représente la clé pour qu’une expérience de travail non rémunéré soit salutaire pour tout le monde.

Jeremy De Mello, Atlas Symposium, Toronto (Ontario), jeremy.demello@atlassymposium.org, @JeremyDeMello

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