Ryan Jackson, lauréat du Prix mentorat BDC 2014, consultant certifié en gestion, RAMECO Consulting Group, mentor de Futurpreneur Canada

Dans mes déplacements, j’ai eu la chance de travailler avec des personnes et des entreprises provenant de divers horizons. Si celles-ci avaient des forces et des talents variés, elles présentaient également des faiblesses qui leur étaient propres.

Généralement, le véritable défi auquel sont confrontés les gens avec qui je collabore ou m’entretiens est relatif au fait que certaines personnes savent ce qu’elles ignorent, alors que d’autres ignorent ce qu’elles ne savent pas. Vous n’êtes pas certain de bien comprendre? Attendez, il y a pire encore.

Savoir ce que l’on ignore est bien. Il est en effet utile pour les personnes ou, par extension, leur entreprise, de « savoir ce qu’elles ignorent ». Elles peuvent ainsi travailler de manière stratégique à améliorer leurs forces ou embaucher des personnes dont les compétences compensent leurs faiblesses et celles de leur entreprise.

En revanche, « ignorer ce que l’on ne sait pas », peut entraîner une situation périlleuse, mais pas désespérée. Les personnes qui affichent cette méconnaissance ou, par extension, leur entreprise, nagent souvent en eaux troubles sur les plans opérationnel et/ou financier, sans s’en rendre compte.

Par exemple, on peut « ignorer ce que l’on ne sait pas » si on comprend mal les finances ou les flux de trésorerie. Ainsi, les ventes générées pourraient laisser penser que l’entreprise se porte bien alors qu’en réalité, le compte bancaire se vide lentement, en raison de faibles marges bénéficiaires et/ou d’un manque de contrôle des dépenses. Avec un peu d’aide, ce problème courant peut être facilement résolu, s’il est pris assez tôt. On constate toutefois que les personnes du groupe qui « ignore ce qu’il ne sait pas » doivent souvent faire face à une crise avant de demander de l’aide et de retenir la leçon.

Le pire des groupes est celui qui « ignore mais prétend savoir ». Ces personnes s’empresseront de vous dire ce qu’elles pensent savoir alors qu’elles ne savent rien du tout. Elles affichent un manque de conscience d’elles-mêmes et de leur entreprise qui défie toute logique et contrarie autant les clients que les employés. Le groupe qui « ignore mais prétend savoir » finit habituellement par connaître un échec sur le marché, d’une façon ou d’une autre. Parce qu’elles croient toujours tout savoir, les personnes de ce groupe n’acceptent l’aide de personne, même si elles en ont désespérément besoin.

Bien sûr, nous pouvons tous faire partie de l’une ou l’autre de ces catégories, à un moment donné, mais être de celle qui consiste à savoir ce que nous ignorons peut s’avérer notre plus grande force.

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