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À son arrivée à Winnipeg en 2008, Ralston de Zilva voyait grand pour lui et sa jeune famille. Avant son départ du Sri Lanka, Ralston était superviseur-cadre de quatre divisions au sein d’un important fournisseur de services de télévision par satellite. Mais depuis toujours, il caressait le rêve d’avoir sa propre entreprise.

« J’avais des idées de grandeur… j’imaginais ce que je ferais si j’avais ma propre entreprise. Mais comme je manquais d’argent et de soutien, je ne faisais que rêver jour après jour », nous confie-t-il.

La rencontre avec son épouse donne lieu à une autre : on lui présente les formidables arômes de thés du Sri Lanka. C’est une réelle découverte. Son beau-père, alors directeur d’une usine de thé, lui donne accès à une mine de connaissances sur les thés de Ceylan… et à toute une palette de saveurs. En moins de deux, sa femme et lui lancent leur petite entreprise de thés qu’ils emballaient eux-mêmes à la maison et livraient par la suite en autobus, d’abord aux entreprises et à leur personnel, puis progressivement, chez les détaillants. « Mon rêve voyait enfin le jour », dit Ralston.

Mais lorsque Ralston reçoit sa résidence permanente au Canada, il doit interrompre sa nouvelle entreprise de thés. Tout sera à recommencer, dans un nouveau pays. « Quand j’ai appris que je devais d’abord me bâtir un dossier de crédit avant de pouvoir demander un petit prêt ou d’obtenir une carte de crédit, mon rêve de me lancer en affaires m’a tout à coup paru inaccessible », raconte-t-il. Sans autre choix étant donné son statut de nouvel immigrant, Ralston se lance dans la recherche d’un emploi normal et met son rêve entrepreneurial en veilleuse.

Pendant ce temps, sa sœur Amanda, qui excelle en service à la clientèle et en administration, se voit offrir la chance de travailler dans l’une des plus grandes entreprises de fabrication de thés du Sri Lanka. Elle rejoindra Ralston et sa famille au Canada en 2014 avec le même rêve que son frère, celui de posséder sa propre entreprise.

Les deux faisant la paire, il était évident que Ralston et sa sœur allaient lancer leur commerce de thé au Canada et partager avec les Canadiens leur passion pour le thé de Ceylan. Plus facile à dire qu’à faire… Le manque de financement les empêchait de réaliser leur aspiration profonde. Quelques institutions ont refusé de financer le duo frère-sœur parce qu’Amanda venait d’arriver au Canada. Et malheureusement, la cote de crédit de Ralston ne suffisait pas à débloquer les fonds nécessaires à la création d’une entreprise. « C’était très décourageant, mais nous n’avons pas baissé les bras », affirme Ralston.

C’est à ce moment que Futurpreneur Canada est entrée en scène. Amanda et son frère ont reçu l’aide de Futurpreneur pour dresser leur plan d’affaires et recevoir assez de financement pour lancer leur entreprise et concrétiser leur rêve. En plus de cette aide précieuse, ils ont reçu les conseils d’un mentor, Willow Wolf, et ont multiplié les rencontres en participant à des activités de réseautage. C’est ainsi qu’ils ont pu bâtir leur entreprise, leur marque : Chizma Tea Collections.

Après avoir obtenu un premier financement de Futurpreneur, ils ont également reçu une aide financière supplémentaire de la RBC, ce qui a propulsé leur entreprise et leur a permis – non sans l’apport des réseaux sociaux et des salons commerciaux – d’atteindre tout le marché de l’Amérique du Nord. « Notre boutique située au carrefour commercial Cityplace, dans le centre-ville de Winnipeg, a séduit la ville entière grâce à ses thés, et la clientèle n’a que des compliments pour notre service », raconte Ralston, avec fierté.

Texte de : Lauren Marinigh, coordonnatrice à la création de contenus et des médias sociaux, Futurpreneur Canada

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