Texte de : Adam Levinter, fondateur de ScriberBase Inc.

À la suite du démarrage d’une deuxième entreprise, je me pose la question : est-ce qu’être le seul propriétaire à bord constitue la meilleure solution?  Étant fondateur et président, toutes les responsabilités de direction reposent sur mes épaules. Je n’ai aucun partenaire commercial ni investisseur externe et donc, dans l’intérim, j’ai constitué une sorte de comité consultatif factice pour m’aider à élaborer ma stratégie de pénétration du marché. Qui en fait partie? Si j’examine mon réseau de contacts, j’évalue que plus d’une cinquantaine d’individus y prennent part. Suprenant, n’est-ce pas? C’est ce que j’appelle la force du mentorat collaboratif et consultatif.

Comme entrepreneur, je sollicite régulièrement des services d’accompagnement et les conseils d’un mentor objectif. Et pourtant, je n’ai jamais senti le besoin d’établir un comité consultatif à ces fins. J’ai plutôt déniché quelques organisations ou regroupements d’entrepreneurs à Toronto dont le but est justement de rassembler des homologues souhaitant apprendre les uns des autres. Futurpreneur, Entrepreneurs’ Organization(et son programme Accelerator (EO/EOA), TiE, ainsi que le Young Presidents’ Organization (YPO) sont des exemples qui me viennent en tête. Chacune présente fièrement sa propre vision et ses valeurs fondamentales, mais elles s’appuient toutes à la base sur le principe commun du savoir collaboratif.

Ma propre expérience au sein de EO Toronto a été des plus enrichissantes. J’y ai bénéficié de mentorat, d’orientation et d’accompagnement par l’entremise de sa structure, mais aussi de son réseau. Par exemple, je rencontre tous les mois mon groupe de discussion EO, constitué de sept autres propriétaires d’entreprise. Nous parlons de nos bons coups, de nos défis, bref, de tout ce qui peut être utile de partager. Je perçois ce groupe comme étant l’une des principales composantes de mon présumé comité consultatif. L’idée n’est pas de promouvoir ce qu’offre EO; il s’agit plutôt de souligner la façon et l’intérêt de s’entourer de personnes qui partagent les mêmes points de vue et objectifs que soi.

Voici 5 conseils de mon cru qui vous aideront à construire un solide réseau collaboratif autour de votre entreprise :

1) partez à la recherche d’organisations implantées dans votre entourage, et identifiez leurs valeurs de base;
2) impliquez-vous auprès d’elles et joignez-vous à des groupes qui partagent vos objectifs;
3) évitez les personnes qui tentent de monnayer leur temps et leurs conseils;
4) donnez autant que vous recevez (ce ne devrait pas être une relation à sens unique) et faites-le de manière transparente;
5) entretenez vos bons contacts et communiquez régulièrement entre eux.

Bien honnêtement, je n’ai jamais eu de comité consultatif et je n’ai pas l’intention d’en instituer un. C’est peut-être en raison du potentiel conflit d’intérêts qui peut survenir lorsqu’il est question des motivations d’un éventuel membre de ce comité. Mes expériences m’ont appris que lorsqu’un candidat évoque des frais de consultant, l’acquisition d’actions ou autres formes d’incitatif pécuniaire, il faut s’interroger sur :

A) la concordance de nos intérêts; et
B) la valeur et l’impartialité des conseils qui suivront.

Je me suis récemment entretenu au téléphone avec un ami travaillant comme banquier d’affaires. Il me recommandait fortement d’établir un véritable comité consultatif, et que de mentionner les noms de 3 à 5 de ses membres sur mon site Web apporterait de la crédibilité à l’entreprise. Je suppose qu’à un moment donné, je me pencherai de plus près sur cette suggestion, mais pour le moment, je suis plus que satisfait de ce que je reçois de mes pairs. Les enseignements tirés de leurs parcours au fil de leur croissance se sont révélés des plus précieux. Et tout cela sans qu’il y ait une facture au bout du compte.

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