Shauna Madsen, Microbusiness Training Centre, Edmonton, AB, mentor de la FCJE

Il y a quelques années, j’ai dû prendre la décision de vendre une petite entreprise de commerce au détail prospère, que j’avais bâtie à partir du début. Cela a été très difficile. Seulement une semaine après la conclusion de la transaction avec l’acheteuse, un autre acquéreur est entré et m’a fait spontanément une proposition encore plus appropriée : celle de poursuivre les activités de l’entreprise telles je les laissais.

Ces activités comprenaient des services de fleuristerie complets, de l’encadrement sur mesure et une galerie d’art, lieu idéal pour les artistes et artisans locaux qui y présentaient et y vendaient leurs œuvres. Nos tablettes étaient remplies des créations magnifiques de céramistes, de peintres, de sculpteurs et d’artistes verriers et nous avions une clientèle fidèle.

Dans le contrat de vente, six semaines de formation étaient incluses pour aider la nouvelle propriétaire qui n’avait pas d’expérience dans les domaines de la fleuristerie et de l’encadrement. Nos clients avaient des goûts très raffinés et nous avions travaillé fort pour bâtir de bonnes relations et répondre à leurs attentes.

À ma grande surprise, la nouvelle propriétaire a refusé de suivre la formation proposée et a plutôt opté pour faire les choses à sa manière. Je lui ai offert de la présenter aux fournisseurs et aux clients, de prendre connaissance du relevé quotidien des ventes que ma mère tenait à jour et où elle inscrivait la température, les événements spéciaux et les circonstances intéressantes. L’acheteuse a rejeté tout cela du revers de la main. À lui seul, ce relevé lui aurait permis de planifier les promotions et les commandes pour une année complète et d’épargner de l’argent… beaucoup d’argent.

J’ai alors développé un sentiment obsessif de possession auquel les psychologues ont certainement attribué un terme. Chacune de mes nuits était ponctuée de cauchemars et d’insomnies qui se sont poursuivis jusqu’à ce que la nouvelle propriétaire ferme ses portes. Elle n’a pas tenu neuf mois. Quand elle a cessé les activités du commerce, j’ai finalement pu dormir une nuit entière, loin du magasin, et passer à autre chose.

Il est aussi important de connaître vos clients idéaux que vos acquéreurs idéaux. Si je pouvais reculer dans le temps, je ne permettrais pas à quelqu’un qui n’affiche pas un sens aigu du service client de reprendre une entreprise que j’ai pris cinq ans à bâtir.

Dans toute histoire, je ne pouvais lâcher prise avant elle.

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