Cindy Tran, propriétaire-exploitante, Sweet Petite Confectioner, Vancouver (Colombie‑Britannique)

« Aujourd’hui, je lance mon entreprise… non, non… demain. » C’est généralement cette phrase qui me revient, lorsque je vis une journée difficile et décevante. Elle surgissait aussi chaque fois que j’avais une bonne idée d’entreprise et que je voulais commencer à mettre en œuvre les rouages menant à son lancement. Mais alors, mon élan atteignait un plateau et mon projet se retrouvait sur une tablette. Cela a duré des années. Maintenant que s’achève ma première année en affaires (oui, j’y ai survécu), j’ai réfléchi à ce qui m’a retenue si longtemps et, surtout, aux motifs qui m’ont amenée à faire le grand saut.

Les gens ne seront pas étonnés d’apprendre que c’était la crainte de l’instabilité, de perdre un emploi de 9 à 5, auquel était associé un salaire versé par dépôt direct toutes les deux semaines, et de voir cette idée, comme l’entreprise, se solder par un échec. Indépendamment des prétextes, j’ai compris que tout tournait autour de la crainte comme telle et de la peur de l’inconnu, lesquelles provenaient du fait que je n’étais pas prête à faire bouger les choses, en raison du niveau de confort que je connaissais. J’ai aussi réalisé que je maintiendrais le statu quo, jusqu’à ce la situation ne me convienne plus et que je me trouve dans l’obligation de procéder à des changements.

Pour moi, l’ouverture et l’honnêteté dont j’ai fait preuve, relativement à mon engagement, les recherches que j’ai effectuées sur l’industrie au sein de laquelle je voulais m’investir et le processus de rédaction qui a suivi m’ont clairement indiqué que j’étais sur la bonne voie. Cela a contribué à calmer les craintes que j’avais à l’égard du marché et du positionnement de mes concurrents, plus particulièrement au sujet de mon créneau et de mes avantages concurrentiels. Cela m’a aussi amenée vers de nouveaux réseaux et des ressources qui m’ont aidée à aller de l’avant et à comprendre que je n’avais pas à tout faire toute seule, atténuant ainsi le sentiment de risque que je ressentais. Je pense qu’il n’est pas nécessaire de demander aux membres de la famille, aux amis et aux collègues de confronter votre projet avec la réalité. Ils seront toujours là pour le faire. Consultez plutôt ceux qui sont en affaires et qui vous soutiennent en encourageant votre croissance et votre motivation (le mentorat s’est avéré très utile à cet égard).

Être propriétaire d’une entreprise est une expérience fantastique parce que vous avez la liberté de prendre toutes les décisions, vous êtes le patron. De plus, s’adonner à une activité qui est un prolongement de vous-même peut s’avérer extrêmement valorisant. Il faut consacrer énormément d’efforts et accepter que le degré d’aisance fluctue régulièrement, mais vous réalisez votre rêve à vous et non celui de quelqu’un d’autre.  Vous lancer en affaires n’est pas urgent, mais accomplir des petits pas en tenant compte de vos préoccupations, en posant des questions à ceux qui détiennent la connaissance et en procédant à une bonne planification vous aidera grandement. Au lieu de faire un grand saut, vous progresserez vers la création réelle de l’entreprise.

Sweet Petite Confectioner est un traiteur spécialisé dans la préparation de desserts, situé à Vancouver, en Colombie-Britannique. L’entreprise émane de ma passion pour la création de produits alimentaires qui font grande impression. Ce concept allie une collaboration avec d’autres boulangers et pâtissiers et des desserts et des services innovateurs qui rendent l’expérience véritablement unique.

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