Pour les plus créatifs, démarrer une entreprise peut être un bon moyen d’avoir plus de contrôle sur une carrière imprévisible.

Cependant, pour quelques artistes, devenir entrepreneur n’est pas quelque chose de naturel. C’est pourquoi nous avons contacté Sean Buckley, fondateur et PDG de Buck Productions, une entreprise de production cinématographique internationale primée.

Ayant créé du contenu pour des entreprises comme Kelsey’s ou comme l’affilié de Futurpreneur Spin Master ; mais aussi pour des séries télévisées comme Rich Bride, Poor Bride, Sean a une vaste expérience et connaissance pour savoir comment équilibrer votre côté artistique avec votre côté entrepreneurial.

Découvrez Sean, son entreprise et ses conseils pour les entrepreneurs créatifs en herbe.

Dites-nous en un peu plus sur vous.

Je suis le fondateur et PDG de Buck Productions basé à Toronto. J’ai eu la chance de grandir à Oakville dans l’Ontario, et cette ville est restée mon « chez moi » depuis. Après avoir été reçu mon diplôme du lycée, j’ai étudié les sciences politiques à l’Université de Western Ontario.

Juste après avoir passé ma premier cycle d’études, j’ai été sélectionné parmi deux candidats pour travailler à Maclean Hunter à Toronto. Après y avoir travaillé pendant trois ans comme gestionnaire de publicité, j’ai eu envie de plus et j’ai compris qu’il était temps de quitter mes responsabilités d’entreprise.

J’ai parcouru le monde pendant 1 an et demi, connu de nouvelles cultures, rencontré de nouvelles personnes. C’est à ce moment-là que je suis tombé amoureux des gens et de leurs histoires. En 1992, j’ai commencé Buck Productions en mettant l’accent sur la direction de vidéos musicales et de publicités afin que je puisse apprendre les tenants et les aboutissants de l’entreprise.

J’ai rapidement ajouté des longs métrages et des émissions de télévision à mon portfolio tout en tentant de tisser des liens et de trouver les bons partenaires et investisseurs qui croyaient en mes rêves. Je reste humble en disant que je suis maintenant le PDG d’une des plus importantes maisons de production d’Amérique du Nord, mais ça n’a pas été sans défis, ce que je suis sûr de nombreux entrepreneurs comprennent.

Racontez-nous votre expérience et choix de carrière.

Buck Productions est une entreprise de production cinématographique internationale primée avec un large portfolio qui comprend des longs métrages, des documentaires, du contenu de marque et des publicités. Je suis fier de dire que Buck est considéré comme l’une des maisons de productions la plus diversifiée d’Amérique du Nord.

Avec Buck, je voulais créer une culture de premier-concept où les idées et les produits finaux sont primordiaux. Je crois sincèrement qu’un modèle de production réussi est basé sur la devise des idées, plutôt que sur le modèle plus grand.

Nos crédits de films incluent des comédies-horreurs comme Wolfcop et Another Wolfco, Milton’s Secret avec Donald Sutherland et Michelle Rodriguez, Defendor avec Woody Harrelson, et Pretend We’re Kissing avec Zoe Kravitz, pour n’en nommer que quelque-uns.

Au fil des années, nous avons aussi continué de développer notre portfolio télévisuel. En 2017, nous avons travaillé avec REELZ, le réseau câblé américain, pour produire quatre séries de 10 parties. Ce projet a marqué le plus large bloc de production que REELZ a réalisé en comparaison avec toutes les autres sociétés de production cette année-là !

Nous avons travaillé dur ces dernières années pour s’infiltrer dans le contenu de marque et l’espace digital avec des projets tels que McMorris and McMorris sur MTV (Red Bull), Our Family Vacation (Canon), The Project: Guatamala (Group M), The 2008 Mitsubishi City Chase (CBC), Canada’s Best Beauty Talent (Rogers Media and L’Oreal Paris), et plus récemment Like a Tourist (Hilton Hotel Group), Two Minutes to Transform, et Young Money avec HuffPost Canada Studios et AOL.

Qu’est-ce qui vous a inspiré à devenir entrepreneur ?

J’ai toujours eu cet esprit entrepreneurial en moi. C’était fabuleux de pouvoir essayer un travail d’entreprise juste après l’université puisque cela m’a permis de réaliser que la vie d’entreprise n’était pas pour moi.

Il était important pour moi de ne jamais m’enraciner dans un travail que je ne n’aimais pas, donc quand j’ai réalisé que la culture d’entreprise, son processus et ses idées dont je rêvais n’existaient pas, j’ai compris que c’était à moi de les construire.

En tant qu’artiste et entrepreneur, est-ce que vous trouvez cela difficile d’aligner vos buts artistiques avec ceux de votre entreprise?

Je n’ai pas eu de difficultés à aligner les deux parce que j’ai toujours pensé que le fait d’être artiste n’altérait en rien le fait de développer une entreprise.

J’essaie toujours de trouver le juste milieu entre ces pôles apparemment contraires. Je suis dans une entreprise qui raconte des histoires et pour réussir dans ce milieu, ces deux pôles doivent aller de pair.

Mon milieu est créatif, organique et artistique, mais je dois sans cesse me rappeler que c’est toujours un milieu d’affaires. Il faut ranger passion artistique et compétences derrière des projets dont vous savez que le retour sur investissement va être plus grand. Après 20 ans dans cette industrie, je suis plutôt confiant sur ce qui marche et ce qui ne marche pas.

L’industrie du film évolue sans cesse. Comment assurez-vous que votre entreprise s’adapte à ces changements?

Maintenant et plus que jamais, le public détermine votre succès. Grâce à la technologie, il y a plus de flux de contenu disponibles. Il y a plus de gens qui produisent du contenu et plus de plateformes où ce contenu s’étend. Votre contenu doit saisir le public et leur donner envie de vous écouter. A Buck, nous pensons que tout contenu intéressant débute avec une idée géniale. Une fois que vous avez cette idée, il faut la rendre vivante. Une bonne idée mal réalisée rend le public frustré ; mais une bonne idée bien réalisée capture leur attention.

Quelle est la prochaine étape pour vous et votre entreprise?

Ces dernières années, nous nous sommes vraiment concentrés dans la diversification de notre contenu ainsi que le développement de notre portfolio ; et maintenant nous sommes plus sélectifs quand nous choisissons des projets.

La quantité n’a jamais été la recette de notre succès. La qualité de notre travail et de nos scénarios a toujours été la base du succès et de l’expansion de Buck. Nous avons la chance d’être dans une position où nous travaillons sur une quantité colossale de contenu qui nous passionne. Nous avons besoin d’être plus réfléchis sur nos décisions et d’avancer avec les meilleurs scénarios qui se rapprochent le plus de nos valeurs et de notre mission.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait suivre votre modèle?

Mon conseil pour les entrepreneurs est simple : ne jamais baisser les bras. Les entrepreneurs sont les pionniers du monde moderne. Vous êtes souvent là en premier et cela peut être une aventure difficile, mais c’est plus gratifiant que vous ne pourriez jamais imaginer. Au tout début de Buck, j’étais motivé par un optimisme aveugle et par la peur. Parfois, il peut être facile de laisser la peur et les jours difficiles prendre le dessus sur vous, mais vous devez toujours vous rappeler de ne jamais abandonner.

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