Chaque année, Futurpreneur Canada sélectionne un groupe de jeunes entrepreneurs canadiens axés sur l’innovation et la croissance afin qu’ils participent au sommet de l’Alliance des jeunes entrepreneurs du G20 (G20 YEA).

À cette occasion, les jeunes entrepreneurs ont la chance de promouvoir leurs entreprises à l’étranger, d’établir des relations précieuses à l’échelle internationale et de sonder l’écosystème entrepreneurial de la région.

Tynan Wenarchuk a eu la chance d’être choisi pour assister au sommet de 2017 à Berlin. Tynan est le fondateur de Illuminate Inc., une firme de consultation et de recherche à Calgary qui aide les entreprises à améliorer leur culture organisationnelle et l’expérience de leurs employés.

Nous avons bavardé avec Tynan pour en savoir davantage sur son expérience du G20 YEA, afin de donner aux futures délégués un petit aperçu de ce qui les attend.

Pourquoi avez-vous lancé votre candidature pour devenir délégué du G20 YEA?

Je voulais sortir de ma zone de confort. Au début, lorsque j’ai lu quelles étaient les exigences, j’ai pensé immédiatement : « ce n’est pas pour moi ».

Puis, j’ai compris que le véritable objectif du G20 YEA était de partager les opinions et les difficultés de l’entrepreneuriat, d’intercéder auprès des gouvernements afin de développer davantage l’esprit d’entreprise et d’être au fait des enjeux, je me suis dit que ça me concernait. Je connaissais l’entrepreneuriat et ce que les gouvernements et mes pairs pouvaient faire pour m’aider.

De plus, je me suis toujours fixé de créer une entreprise ayant une incidence mondiale. Cette occasion qui me permettait de m’arrimer à l’entrepreneuriat européen était un atout majeur. Bien que je n’étais pas parfaitement bien préparé à faire le saut à l’internationale, c’était un incroyable coup de pouce vers la réalisation de l’un de mes principaux objectifs. Je serai toujours reconnaissant de cette occasion qui m’a été donnée.

Avant votre participation au sommet, vous avez participé à une journée de formation à Toronto destinée à la délégation canadienne ainsi qu’à une activité préalable au sommet à Berlin. Comment était-ce?

Lorsque vous vous joignez à la délégation du G20 YEA, vous ne savez pas à quoi vous attendre. Je me souviens de la question qui était sur toutes les lèvres : « Comment pouvons-nous nous assurer d’être cette voix représentative et d’être le porte-parole des autres entrepreneurs canadiens à ce sommet? »

Ma suggestion pour les nouveaux délégués : de profiter du temps avant le sommet. Les délégués ont plusieurs occasions de rencontrer leurs partenaires provinciaux et de documenter les enjeux ou de colliger les opinions des entrepreneurs de leur région qui pourraient être portées à l’attention du sommet. Soyez audacieux. Vous avez l’occasion de devenir un précurseur de changement. Organisez un événement ou un forum, invitez des personnes influentes et prenez part à des conversations approfondies et constructives sur les défis de l’entrepreneuriat.

J’ai la certitude que si vous vous comparez, vous vous avouerez vaincu. Pour d’autres entrepreneurs, leurs succès ou leurs idées ne souffrent pas la comparaison.

C’est une occasion unique comme entrepreneurs de célébrer les pionniers et des précurseurs d’innovation qui, par leurs idées d’entreprises innovantes, ont contribué à changer des idées reçues. Vous pouvez vous concentrer sur la concurrence, ou reconnaître qu’il y aura toujours des personnes dans le monde qui ont besoin de ce que vous avez à offrir.

En visitant Berlin et les différents incubateurs et pépinières d’entreprises durant notre itinéraire préliminaire, nous avons expérimenté l’innovation d’une entreprise en démarrage équivalente à Disneyland. En découvrant les voitures sans conducteur, les dernières techniques de la réalité augmentée, une ville durable, et des incubateurs qui deviendront les prochaines grandes entreprises du monde, je ne pouvais demander mieux que cette expérience complète d’une grande portée.

Dès le coup d’envoi officiel du sommet, il s’est déroulé une foule d’activités allant des tables rondes aux activités de réseautage en passant par les discours, les ateliers et la complétion d’argumentaire de vente. Quelles ont été vos activités favorites et pourquoi?

J’ai aimé participer au processus de notre communiqué. C’est un privilège très rare d’avoir un auditoire composé des chefs de file du G20. Je n’ai pas pris mon rôle à la légère, d’ailleurs personne ne le devrait. J’ai eu l’insigne honneur de présider la table ronde sur la formation d’entrepreneuriat à travers le monde. Nous avons développé le langage, la recherche et la vision stratégiques qui ont servi à composer notre communiqué.

C’était une expérience fantastique pour un jeune entrepreneur de parler directement aux chefs de file du monde grâce au G20 YEA.

Dans l’ensemble, que pensez-vous avoir appris de votre expérience comme délégué du G20 YEA?

La plupart des entrepreneurs canadiens ont de la difficulté à penser globalement, mais à la suite du Sommet, ma façon de penser était complètement ébranlée. À Silicon Valley, les entrepreneurs savent dès leur première année de croissance qu’ils doivent s’implanter dans d’autres pays, sinon ils sont perdants. Au Canada, vous êtes sur la bonne voie si, en cinq ans, votre entreprise se développe de Calgary à Edmonton. Ne pas prendre de risque n’est pas une option à long terme.

Les Canadiens confondent la courtoisie et la modestie avec l’aversion au risque et la peur. Cette façon de pensée peut avoir des répercussions sur vous et sur votre entreprise, ce qui nuit par cette approche à son expansion mondiale. Le Sommet G20 YEA m’a permis de rencontrer d’autres jeunes entrepreneurs dont le mode de pensée était radicalement différent. Je savais que je devais garder ça en tête à mon retour : il est possible pour chaque entrepreneur de penser et d’agir sur la scène mondiale.

De quelle façon votre expérience à Berlin vous a-t-elle aidé à développer votre entreprise et à tisser des liens à l’international?

La journée où j’ai atterri à Berlin, j’ai joint mon ami qui vit à Copenhague et j’ai demandé à le rencontrer. Copenhague est la première ville mondialement reconnue pour offrir le bonheur au travail. Au sein de mon entreprise Illuminate, notre spécialité est le développement de la culture d’entreprise. Je savais que rencontrer certains des dirigeants d’entreprises de Copenhague serait profitable d’un point de vue stratégique.

À force de travail et après quelques courriels bien structurés, une semaine plus tard, j’avais obtenu 10 rendez-vous avec des dirigeants et des fondateurs du domaine de la technologie. C’était un vrai miracle et une formidable leçon que cette audacieuse décision dans la conduite des affaires. Grâce au G20 YEA, j’ai été apte à promouvoir notre entreprise, et à servir notre première clientèle internationale.

Pourquoi pensez-vous qu’il est important pour les jeunes entrepreneurs à travers le G20 de s’exprimer et de contribuer au changement?

Lorsque nous sommes de jeunes entrepreneurs, nous présumons que plein d’écueils nous attendent, cependant, si nous pouvons partager ces problèmes, leur faire voir la lumière, leur apprendre que certains enjeux ou certaines stratégies ne fonctionnent pas et leur proposer des solutions et mieux notre économie et nos collectivités s’en porteront.

En faisant front commun et en parlant d’une même voix face à ces problèmes, nous pouvons mettre sur pied de meilleures politiques afin de soutenir nos jeunes entrepreneurs. Il importe de reconnaître le pouvoir de notre voix collective.

Quels conseils donnez-vous aux entrepreneurs qui présentent leurs candidatures pour faire partie de la délégation 2018 en Argentine?

1. Agir comme un délégué avant d’avoir été choisi.

Quelles que soient les circonstances, vous n’avez pas besoin de porter un titre pour vous comporter comme un meneur. Lorsque vous vous trouvez dans le pays hôte, marchez la tête haute en toute confiance. Je suis presque certain qu’une personne durant le Sommet aura besoin de votre soutien, de vos conseils et de tout ce que votre entreprise peut offrir.

Notre Service des délégués commerciaux du Canada pour vous aider à organiser des réunions grâce à leur réseau d’entreprises. Profitez-en donc pleinement. S’ils ne trouvent pas de concordance, modifiez votre offre et demandez-leur comment vous y prendre.

Durant le sommet, soyez intrépide en tissant des liens et en établissant des relations; c’est la clé! Mêlez-vous aux conversations d’affaires et prenez plaisir à visiter la ville hôte. Mais, ne perdez pas votre temps. Profitez-en pour inviter des délégués que vous souhaitez rencontrer à des réunions parallèles; n’hésitez pas et saisissez les occasions qui se présentent à vous!

2. Prenez de l’expérience…

Faites un travail préparatoire, assistez à des réunions, parlez aux personnes de votre groupe, suscitez l’intérêt, et soyez conscient que vous êtes le représentant et la voix des jeunes entrepreneurs.

Comment les délégués du G20 YEA pourraient-ils profiter au mieux de leur expérience?

Planifiez! Par exemple, travaillez d’arrache-pied afin d’obtenir cinq accords ou possibilités dans le pays hôte. « Faites ce que vous avez à faire », sautez dans votre élément et surpassez-vous! Et le moment venu… vous aurez des clients internationaux à Buenos Aires!

Soyez audacieux et prêt à changer votre façon de penser et de grandir comme propriétaire d’entreprise. Vous êtes destiné à de grandes choses, ne l’oubliez pas!

Avez-vous besoin d’aide pour façonner votre politique, tout en explorant de nouveaux marchés pour votre entreprise? Faites partie de la délégation canadienne au Sommet de l’Alliance des jeunes entrepreneurs du G20 à Buenos Aires de 2018! Posez votre candidature maintenant.

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