A Montréal, nichées au cœur des quartiers Rosemont-La Petite-Patrie et (nouvellement) du Mile End, se trouvent deux réserves naturelles, deux superbes cavernes d’Alibaba remplies de produits en vrac, locaux et durables, créées par deux sœurs complices : Dominique et Valérie Charbonneau.

Plus qu’un magasin général écoresponsable, La réserve naturelle est un lieu de partage et de transmission.

C’est aussi, depuis le début, une histoire de famille et de cheminements communs, dont Dominique nous a fait le récit.

 

 

Aux origines de la réserve naturelle

 

« Cela devait être un projet somnolent en moi. Ma sœur et moi avons grandi avec l’entreprise familiale, ma mère avait une chocolaterie. Nous avons toujours eu la fibre entrepreneuriale. Nous nous disions souvent que ce serait l’fun d’avoir un projet ensemble ».

Et puis, les années ont passé. Chacune a suivi son parcours de son côté, Valérie en tant que naturopathe, et Dominique en tant que consultante à son compte.

C’est durant l’été 2017, que les deux sœurs ont finalement pris la décision de se lancer ensemble. Leur idée? Proposer une solution concrète aux défis environnementaux qui les animent en créant un endroit unique et généreux, rassemblant sous un même toit un maximum de produits écoresponsables.

Le parcours fut riche et intense. Dominique venait d’avoir son troisième enfant. Sa sœur travaillait à temps plein…. Il fallait tout concilier.  Le projet a débuté par un important travail de terrain pour comprendre l’offre et la demande locale, la manière dont les gens consomment. Une étape de plus d’un an, ardue, mais essentielle pour bâtir un projet solide et à leur image.

La réserve naturelle a finalement vu le jour au mois de novembre 2018, rue Saint-Hubert.

 

 

L’identité de La réserve naturelle

 

« La réserve naturelle porte bien son nom : c’est une vraie réserve naturelle avec tous ses trésors. Notre objectif est de proposer des alternatives durables et écoresponsables aux consommateur-rice-s, avec le plus possible de produits en vrac, locaux et fabriqués à partir matériaux écoresponsables. (…) Nous nous adaptons au-à la client-e, au niveau où il-elle est rendu-e, pour l’emmener un peu plus loin, dans son cheminement vers une consommation plus durable ».

Pour y parvenir, l’emphase est mise sur la qualité du service à la clientèle et la formation du personnel. Hors contexte pandémique, Dominique et Valérie proposent également des ateliers thématiques pour apprendre à fabriquer ses produits cosmétiques, des sacs à collations etc…

« La réserve naturelle est un commerce de proximité – il est essentiel pour nous d’être proches de nos client-e-s et de nous efforcer de répondre à leurs besoins avec eux-elles. »

 

 

La crise, ses vagues et… l’ouverture d’un second magasin 

 

« En tant que commerce essentiel, nous avons pu demeurer ouverts. Le mois de mars a été fou. Les gens étaient en mode réserves, certains voulaient vider les étagères. Nous avons bien guidé notre clientèle mais il a parfois fallu faire un peu d’éducation… »

La réserve naturelle a mis en en place un protocole sanitaire, diminué sa capacité d’accueil et instauré un système de livraison avec, dans un premier temps, des commandes prises par téléphone et par courriel.

La pandémie a été éprouvante tant d’un point de vue financier qu’émotionnel pour les deux entrepreneures et leur équipe. Mais tou-te-s ont a su faire face avec bienveillance. « La qualité de notre environnement de travail sain et amical ainsi que le soutien de nos parents ont beaucoup aidé. Et puis, la boutique a permis à certains d’entre nous, employé-e-s comme client-e-s de sortir de l’isolement ».

Si la boutique a enregistré une baisse de ventes durant l’été d’un Montréal déserté, elle est repartie sur les chapeaux de roues dès l’automne.

En parallèle, et malgré le contexte difficile, Dominique et Valérie ont décidé d’ouvrir une seconde réserve – cette fois, dans le Mile End, avenue Fairmount Ouest. « C’était un projet du mois de février, à l’époque nous n’avons pas vu venir la crise… Nous avons signé un bail, débuté des travaux puis tout stoppé, la pandémie se déployant, pour nous concentrer à 100% sur la boutique existante et la mise en place des mesures sanitaires requises… Nous nous sommes mises des œillères, avons laissé la seconde boutique en suspens jusqu’en mai. (…) En tant qu’entrepreneur-e on prend souvent des risques plus ou moins mesurés. Nous avons décidé de poursuivre malgré l’incertitude ambiante car le projet était déjà entamé et nous tenions à aller au bout! »

 

 

La deuxième réserve naturelle a ouvert fin juin. « En plein déconfinement c’était vraiment agréable de lancer ce projet-là. A date, c’est un bon risque, même si nous n’avons pas pu bénéficier de l’affluence touristique habituelle, les habitant-e-s du quartier répondent présent-e-s! »

Début décembre, Valérie et Dominique ont lancé leur troisième boutique : un site transactionnel, avec livraisons à vélo sur toute l’ile de Montréal.

Leurs prochains défis? « Consolider ce que nous avons bâti, passer au travers de la crise de manière saine, continuer à communiquer notre message, rassurer la clientèle sur le caractère absolument sécuritaire du zéro déchet… Il y a tellement de choses à faire et tellement de gens qu’on peut aider à mieux consommer! ».

Oui

On souhaite à La réserve naturelle un avenir luxuriant…

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