Devenir un.e entrepreneur.e n’est pas toujours un choix facile. Surtout aujourd’hui, à l’heure où la reprise post-pandémique est entachée par les récents vents contraires économiques qui ont entraîné une nouvelle série de défis pour les entrepreneur.e.s canadien.ne.s. Qu’il s’agisse de la hausse des coûts, des problèmes de chaîne d’approvisionnement, des retards logistiques ou des difficultés de financement, la liste ne cesse de s’allonger.

La Semaine de la PME 2022 de la BDC qui a récemment eu lieu comprenait une discussion de groupe sur le thème « Lancer une entreprise prospère en période difficile », à laquelle ont participé Karen Greve Young, cheffe de la direction de Futurpreneur, et Sandra Odendahl, première vice-présidente et lead, Développement durable et diversité à la BDC, en tant que conférencière et modératrice. Elles étaient accompagnées de Louis Pallascio, Robyn Cruz et Nicola Hamilton, trois jeunes entrepreneur.e.s qui ont fait part de leur parcours entrepreneurial au public.

Au cours des deux dernières années, l’instabilité du marché a affecté les petites entreprises comme jamais auparavant, et la gestion des ressources ainsi que les problèmes de chaîne d’approvisionnement ont fait obstacle à la bonne marche des entreprises. Pour Robyn Cruz, fondatrice d’Enn Taant, une entreprise de camping et de matériel de camping, ces difficultés ont commencé avec le processus d’achat : « au départ, je devais acheter toutes mes tentes au Royaume-Uni, mais les frais d’importation et de livraison étaient exorbitants ». Elle explique que le fait de se tourner vers des fournisseurs locaux l’a non seulement aidée à réduire les coûts, mais lui a également permis de trouver une communauté qui continue à lui fournir des conseils et à soutenir son entreprise.

Pour Louis Pallascio, fondateur de Studios Machiavel, la constitution d’une équipe de personnes partageant les mêmes idées a été l’aspect le plus difficile de son parcours entrepreneurial : « bien que le prêt de Futurpreneur et le prêt de la BDC ont été d’une grande aide, le recrutement n’est pas forcément la première chose à laquelle vous voulez consacrer cet afflux de capitaux ». Il était important pour lui de se concentrer sur la création d’une culture de collaboration ou, comme il le dit, d’une « famille », ce qui a permis à son entreprise de se montrer unie face aux parties prenantes.

Nicola Hamilton, fondatrice de Issues Magazine Shop, a rencontré des obstacles similaires : « en tant qu’entreprise de vente au détail, l’introduction de produits est l’un des aspects les plus difficiles, et c’est là que vous allez dépenser le plus ». Elle a révélé que prendre le temps d’expérimenter et d’explorer les partenaires qui correspondaient le mieux à ses valeurs et à sa situation financière a été crucial au cours des premiers mois suivant le lancement. Elle a également admis que, même s’il n’était pas dans ses plans d’embaucher immédiatement après l’ouverture de son entreprise, c’était la meilleure décision qu’elle ait prise : « avoir une équipe à vos côtés dès le début permet de construire cette culture et cette communauté ».

Les intervenant.e.s ont affirmé que la persévérance, la patience et la confiance en soi et en sa communauté sont les clés du succès pour lancer et gérer une entreprise en période d’incertitude.

Des centaines d’entrepreneur.e.s en herbe ont assisté à l’événement et ont reçu de précieux conseils de la part de nos panélistes qui les ont encouragés à demander de l’aide, notamment en consultant les ressources locales telles que les universités et les incubateurs qui peuvent les aider à créer leur entreprise, ou en participant à des événements de réseautage afin de rencontrer des personnes partageant les mêmes idées et avec lesquelles ils peuvent collaborer dans leur parcours.

Regardez l’enregistrement complet de la discussion sur YouTube (en anglais seulement).

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